Augmentation du nombre des communes classées « zones tendues » en Morbihan

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Un décret daté du 13 juin 2023 vient d’augmenter la liste des communes classées « zones tendues ». En Bretagne, 203 communes auront donc la possibilité (mais pas l’obligation) de réguler le marché immobilier notamment en surtaxant les résidences secondaires, en réglementant les locations de courtes durées ou en encadrant les loyers. Pour le pays de Lorient, cela concerne 9 communes : Gâvres, Groix, Guidel, Larmor-Plage, Ploemeur, Plouhinec, Port-Louis, Riantec et Sainte-Hélène. Toutes sont des communes littorales et toutes ont en commun d’avoir plus de 15 % de résidences secondaires et jusqu’à un peu plus de 50 % en ce qui concerne Gâvres et 60% pour Groix. La section UDB du pays de Lorient espère donc que les maires de ces communes se saisiront de ces outils pour dégonfler la pression immobilière et permettre à toutes et tous d’accéder à un logement.

L’UDB déplore que seules des communes littorales aient été désignées par le gouvernement. Un territoire s’appréhende en effet dans sa globalité et non commune par commune car les conséquences des problèmes de logements dans les communes les plus tendues se répercutent jusque loin dans les terres. D’ailleurs, la commune de Quistinic comptait en 2019 13,4 % de résidences secondaires… Qui plus est, la pression démographique s’accentue encore au nord de la voie rapide du fait de la difficulté de se loger au sud !

Quant à la ville-centre, Lorient, M. Toulminet, adjoint à l’urbanisme, y recensait récemment 488 locations de courte durée. Si tant est que la dynamique ait une importance – ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? – nos calculs ont de quoi inquiéter : 417 annonces rien que sur Airbnb en 2021 et 644 en 2023. Qu’en sera-t-il l’an prochain ?

Pour la section UDB du pays de Lorient, l’extension de ce classement est positif, mais on ne comprend toujours pas au nom de quoi les maires des collectivités doivent demander l’autorisation à l’État pour régler des problèmes qu’ils connaissent bien mieux que lui ?

L’efficacité de l’Etat dans la résolution du problème du logement créé par les locations de courte durée serait plus grande en réduisant fortement les avantages fiscaux de cette activité.

 Plutôt qu’une extension, n’aurait-il pas fallu supprimer le zonage et laisser les maires se servir, ou non, des outils de régulation possible ?

UDB bro an Oriant

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