Les émeutes urbaines à Brest et ailleurs montrent l’urgence d’une politique de justice sociale en France
L’UDB du Pays de Brest tient tout d’abord à exprimer sa solidarité avec les habitants pris en otage dans les quartiers et privés, par les violences de ces deux dernières nuits, de leurs équipements de proximité, de leurs véhicules et de la tranquillité publique à laquelle ils ont droit. Les militants de l’UDB expriment aussi leur solidarité avec les professionnels : agents des services publics, pompiers, commerçants, citoyens qui vont devoir vivre trop longtemps dans un environnement dégradé.
La violence est le pire moyen pour faire avancer les réformes nécessaires dans la lutte contre les discriminations. S’il y a matière à s’inquiéter de l’augmentation sans précédent des décès suite à des interventions létales des forces de l’ordre, les destructions de biens publics et privés n’apporteront aucune solution pour y mettre un terme. Ces destructions ne peuvent que créer de l’incompréhension entre une partie de la jeunesse et le reste de la population, y compris celle aux moyens les plus modestes.
L’UDB affirme avec force qu’une paix sociale durable ne peut se construire sur l’injustice. Les émeutes vécues à Brest comme ailleurs révèlent une souffrance sociale de jeunes qui ne savent ni à qui ni à quoi ils s’identifient, à quel ensemble ils appartiennent, ni ce qui les relie les uns aux autres hormis la rage. Face à ce constat, l’Etat qui maintient l’Education depuis des années dans une grave indigence, a un devoir de prévention en déployant de véritables moyens sur le terrain, en formant ses policiers au contact avec la population ainsi qu’à la connaissance de leur environnement social.
Le tout répression n’est jamais la solution, il ne fait qu’alimenter la spirale de la violence.
Béatrice Le Bel, pour l’UDB – Pays de Brest