Gare de Concarneau : émotion pour des miettes

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Concarneau

Coïncidence : au moment même où est inaugurée la plate-forme multimodale de Rosporden, on apprend la remise en cause par la SNCF des modalités de délivrance des billets. Bien sûr, il faut s’indigner de la nouvelle étape dans la lente dégradation de la desserte ferroviaire vers Concarneau : la fermeture aux voyageurs date de 1959, 1990 pour les marchandises, en 2011, c’était la dépose des voies entre Concarneau et la Boissière avec une assurance de réversibilité qui ne tient plus maintenant que l’emprise est devenue celle de la voie verte et que le dernier utilisateur a cessé de pratiquer le tronçon La Boissière – Rosporden. L’UDB avait en son temps organisé une marche pour le maintien de la gare et le rétablissement du trafic. Aujourd’hui, on voit qu’une fois de plus la logique technocratique et comptable l’emporte sur l’intérêt du service public. L’usager n’avait pas de prise sur la séparation RFF/SNCF, il n’en a pas plus sur le partage TGV (le grand gagnant ?)/TER : si là est l’explication de la dernière dégradation… Ce qu’il reste à sauver maintenant, ce sont des miettes.

On a connu un temps où le train desservait Concarneau ; on a connu un temps où il restait une gare. Dans un autre domaine, on a connu un temps où l’hôpital présentait un éventail de prestations digne d’une agglomération de 50 000 habitants avec un service d’urgences nuit et jour. On a connu de vrais bureaux de poste dans l’ensemble de l’agglomération et non comme c’est le cas aujourd’hui la concession aux mairies ou à des commerces. Dire ceci ce n’est pas de la nostalgie, c’est la volonté de se battre. En d’autres lieux, des combats analogues sont menés et on a cru comprendre qu’il y avait en haut lieu la volonté de renforcer la capacité ferroviaire. On attend les actes.

Pour la section, le Secrétaire,

Paul Guéguéniat. 0298947424

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