L’autonomie agroalimentaire c’est l’avenir de la Bretagne et du reste de la France

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Le rapport de la LDH sur ce qu’il s’est passé à Sainte-Soline en mars dernier est terrifiant. Suite à la manifestation contre les méga-bassines, la préfète des Deux-Sèvres et le général d’armée Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale, ont menti. Sur des documents officiels. Pire, on sait également que le ministre de l’intérieur, qui a défendu les policiers ayant tiré sur les manifestantes et manifestants, est impliqué dans une affaire de collusion avec la FNSEA. La dissolution des Soulèvements de la Terre le montre. C’est la FNSEA qui a fait pression sur Darmanin pour supprimer l’opposition politique.

De nombreuses et nombreux jeunes inquiètes et inquiets de la situation écologique, ont subi des attaques directes de la part de forces de l’ordre, dirigées par Darmanin, lui-même poussé par la FNSEA.

Cette attitude est un coup extrêmement grave porté à la démocratie et à l’espoir écologique.

Pouvons-nous encore avoir confiance en ce gouvernement ?

En Bretagne, comme un peu partout en France et dans le monde, la situation est grave.

Combien de journalistes devront encore subir des pressions, menaces de mort, tentatives d’attentat ?

Combien d’agricultrices et d’agriculteurs devront encore mourir à la tâche pour servir des intérêts capitalistes?

Combien de personnes devront encore respirer un air vicié par l’ammoniac, ou boire une eau pleine de nitrates tous les jours et se baigner dans les algues vertes ?

L’exemple des communes de Plouvorn et Landunvez est édifiant. Les taux d’émission d’ammoniac y sont très élevés. La préfecture du Finistère a autorisé l’extension de la méga-porcherie Avel-Vor à Landunvez malgré la décision de justice la refusant. Non seulement la consommation d’eau dans ce secteur agro-industriel est énorme, mais en plus il est en grande partie responsable de la pollution des nappes phréatiques. Les deux communes risquent la pénurie d’eau cet été. Allons-nous laisser nos droits fondamentaux de côté pour servir des intérêts économiques dépassés ?

Face à cette dérive qui n’a que trop duré, nous exigeons :

  • la démission immédiate de Gérald Darmanin, ainsi que sa mise en examen pour violences faites aux manifestantes et manifestants, pour son soutien à la cellule Demeter…
  • la dissolution des forces anti-émeutes (CRS, Gendarmerie Mobile…) et de la BRAV-M, bras armés de la répression contre les mouvements écologistes et antiracistes
  • la dissolution de la FNSEA
  • la réhabilitation des Soulèvements de la Terre

Et puisque l’État ne daigne pas se préoccuper du sort de la Bretagne, nous exigeons :

  • le transfert des compétences législatives et des budgets adaptés pour permettre à l’assemblée de Bretagne de légiférer
  • la suppression des pouvoirs des préfectures
  • la reconnaissance officielle et la protection des journalistes victimes de pression, harcèlement, violences physiques et tentatives d’assassinat

Ceci serait une étape vers l’autonomie agroalimentaire dont la Bretagne et la France ont besoin. Il est vital de protéger entre autres les jeunes actrices et acteurs du secteur agroalimentaire qui subissent des pressions.

Pour l’UDB Yaouank, une révolution démocratique, sociale et écologique du système agroalimentaire breton est la solution. Recentrer l’activité sur les fermes et en finir avec les usines, mettre fin à la mainmise de la FNSEA et protéger les travailleuses et travailleurs, voilà ce qui garantira l’autonomie.

Oui, un autre chemin est possible. Et il aurait pu être pris dès les années 1970.

Sortons de ce système capitaliste, polluant et anti-démocrate. Reprenons notre avenir en main !

L’UDB Yaouank / UDB Jeunes

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