Une fois de plus l’extrême-droite est présente au second tour de l’élection présidentielle française le 24 avril prochain. L’Union démocratique bretonne dénonce le danger que représente la candidate du Rassemblement National dont les fondamentaux n’ont pas changé. Elle reste la candidate de la xénophobie, notamment en prônant la préférence nationale, du repli nationaliste remettant en cause la construction européenne. Elle est la candidate de la régression sociale, démocratique et écologique. Elle est l’amie du régime de Poutine en Russie et de son allié hongrois, Orban, qui menace l’Union européenne de l’intérieur. Elle est enfin la candidate ultra-centraliste, la pire adversaire de l’autonomie et des droits du peuple breton.
L’UDB appelle à faire battre l’extrême-droite dans les urnes le 24 avril prochain par le seul moyen hélas à sa disposition dans une démocratie qui fonctionne mal, c’est-à-dire l’autre bulletin, celui d’Emmanuel Macron.
C’est un choix véritablement par défaut, faute de représentant de la gauche écologiste. Il ne vaut pas adhésion au projet du président sortant et ne le décharge pas de ses responsabilités dans le score sans précédent de l’extrême-droite lors de cette élection. A contrario de ses ambitions affichées au début de son mandat, sa politique a favorisé cette progression : renforcement des inégalités, abandon de pans entiers du territoire au profit des métropoles, politique migratoire et d’accueil répressive dénonçant Marine Le Pen comme trop molle, violences policières, ministre de l’Éducation nationale opposant résolu à l’apprentissage des langues régionales. Nous n’oublions pas non plus qu’Emmanuel Macron a délibérément favorisé, par calcul politique, le scénario actuel pour assurer, pensait-il, sa réélection, en jouant ainsi avec la démocratie.
Le président sortant doit donner des gages à gauche et très vite, s’il veut convaincre plus largement. Nous sommes d’ores et déjà opposés aux premières mesures annoncées par le chef d’État lors de sa courte campagne, comme le recul de l’âge de la retraite, le déploiement des énergies nucléaires ou le conditionnement des minima sociaux.
L’issue de ce premier tour illustre encore une fois la crise démocratique profonde à laquelle nous sommes confrontés. La Ve République est à bout de souffle. Il faut en finir avec ce système centralisé où le pouvoir exécutif concentré dans les mains d’un seul a pris le dessus sur le pouvoir législatif, où les contre-pouvoirs sont absents.
L’Union démocratique bretonne se présentera lors des prochaines élections législatives et défendra une France Fédérale pour des politiques publiques plus efficaces et plus en phase avec les aspirations des citoyennes et des citoyens.
Le bureau politique de l’Union démocratique bretonne