Sécurité à Brest. À chacun ses compétences, l’État doit prendre ses responsabilités

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Réaction des élu·es UDB à l’obsession sécuritaire des droites : à chacun ses compétences, l’État doit prendre ses responsabilités

Les élu·es du groupes UDB ne dérogeront pas à leur principe de subsidiarité qui consiste à confier une compétence et les moyens idoines à l’échelon institutionnel qui sera le plus pertinent pour la mener à bien. Si la prévention d’un côté, et l’accompagnement des victimes et la réinsertion des détenus de l’autre, sont en partie menés par la Ville, l’élucidation, le jugement et la sanction doivent demeurer du ressort de l’État. La police, la justice et la prison ne saurait être municipales !

Et ce n’est d’ailleurs pas par une course à l’armement que réclament la droite et l’extrême droite, que l’État réglera le problème de l’insécurité. Ce sera avant tout, en cessant la casse du service public en cours, qui touche notamment la justice ; mais à l’inverse, en offrant à celle-ci les moyens et les ressources pour mener à bien sa mission. Nous soutenons également la demande de renfort du syndicat SGP Police FO et appelons aussi au renforcement de la formation des policières et policiers – nationaux – afin de leur permettre de gagner en compétences, notamment dans le dialogue et la médiation, et en reconnaissance.

Les systèmes sécuritaires municipaux, déjà en place dans toutes les autres métropoles de France et de Bretagne, n’ont d’ailleurs pas freiné l’augmentation de la délinquance. En témoigne l’évolution des violences dans les autres métropoles de Bretagne, que ce soit à Rennes ou à Nantes. Les municipalités s’y sont pourtant dotées de polices municipales au frais des contribuables et au détriment d’autres politiques publiques. C’est donc une gabegie que les élu·es UDB refusent et le tout répressif n’a jamais fait baisser la délinquance.

Subsidiarité donc : à chacun son rôle. De par ses compétences et les moyens financiers dont elle dispose, la Ville de Brest se concentre sur des politiques de prévention, en soutenant les écoles, l’éducation populaire, les sports et la culture, les solidarités ainsi que les associations qui les mettent en œuvre et la parentalité. Ce sont des politiques de cohésion sociale durable pour construire une société apaisée basée sur le respect mutuel.

Quant à l’obsession de la droite brestoise pour la sécurité, qu’elle illustre une fois n’est pas coutume dans la presse locale, où était-elle lorsque le Président Sarkozy réduisait les effectifs de la police nationale de 10 000 postes durant son quinquennat ? Où était-elle lorsque, quelques années plus tôt, alors ministre de l’intérieur, il supprimait la police de proximité ? Réponse : une certaine Madame Malgorn était secrétaire générale de ce même ministère. La récupération des évènements survenus à Bellevue illustre donc le populisme auquel la droite succombe. Elle met de l’huile sur le feu par ses cris d’orfraie dans les médias et stigmatise les Brestois et les quartiers. Dans un but strictement électoraliste, la droite dérive de plus en plus vers une idéologie sécuritaire nauséabonde qui divise, met au ban, au lieu de rassembler. Cette stratégie est d’ailleurs loin de lui profiter électoralement, mais permet plutôt aux extrêmes droites de surenchérir et se positionner ainsi encore davantage sur le devant de la scène. On préfère toujours l’original à la copie.

La droite joue à un jeu dangereux. Ces porosités, tant sur les méthodes que sur l’idéologie, finiront par faire s’effondrer la digue qui la sépare de ses extrêmes et qui protège la République, la démocratie et la société.

Pour le groupe des élu·es UDB à la Ville de Brest,

Fragan Valentin-Leméni

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