Zones tendues : le gouvernement a un train de retard

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Le gouvernement vient de publier la liste des 203 communes qui devraient rejoindre les “zones tendues” en Bretagne. Il sera donc possible d’y appliquer une surtaxe (limitée) sur les résidences secondaires, d’y réglementer plus facilement les locations de courte durée de type AirBNB, d’y encadrer les loyers.

Cet élargissement des zones tendues était très attendu, puisqu’en Région Bretagne aucune commune n’était dans la liste précédente, malgré une forte tension sur le marché du logement, y compris hors des grandes villes. Le report du décret prévu début 2023 avait déçu.

Mais un coup d’œil à la liste montre le décalage entre les besoins avérés de régulation et les décisions ministérielles : le classement concerne essentiellement des communes littorales très touristiques, comme Perros-Guirec ou Carnac, et les communes de l’agglomération de Rennes. La carte qui en ressort correspond aux zones de grande tension avant le COVID et les confinements… elle aurait été utile et adaptée il y a quatre ans.

Aujourd’hui en revanche, le territoire breton est très largement touché par les difficultés de logement, et la pression de la demande en résidences secondaires se diffuse aussi hors des stations touristiques les plus anciennement touchées. C’est bien pour cela qu’une pétition signée par plus de 10 000 personnes demande le classement de l’ensemble de la Bretagne en zone tendue, et que le Conseil régional de Bretagne a réclamé l’application des mesures de régulation à toute commune qui en ferait la demande.

Bien entendu, l’extension des zones tendues reste une bonne nouvelle, qui entrouvre le champs des possibles sur certains territoires. Mais le gouvernement ne rattrape pas le train de retard qu’il avait sur l’évolution de la tension immobilière. L’UDB continue donc à revendiquer la possibilité pour la Région Bretagne de faire évoluer elle-même le zonage et les dispositifs, par un transfert de pouvoir réglementaire, afin de coller efficacement aux réalités et aux urgences.

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