Fermeture de HOP ! Merci patron, merci l’État.

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276 salariés sur le carreau à Morlaix ou la chronique d’une casse économique

Malgré 7 milliards d’argent public injecté pour soutenir la compagnie Air France, le groupe va annoncer la suppression de plus de 7 500 postes d’ici fin 2022, dont plus de 1 000 au sein de la compagnie régionale Hop ! Les détails du plan doivent être présentés officiellement aux organisations syndicales lors de comités sociaux et économiques (CSE) prévus vendredi.

Morlaix va payer un lourd tribu, parce que c’est l’ensemble de l’activité aéronautique qui va disparaître du ciel morlaisien en 2023, si rien n’est fait.

Les prétextes liés à la dimension environnementale ou à l’inadaptation des ateliers aux nouvelles activités sont fallacieux. La volonté est d’abandonner des lignes à la concurrence qui ont comme modèle économique Easyjet ou Ryanair pour faire payer les collectivités. Il ne faut pas oublier que le secrétaire d’Etat aux transports est un ancien directeur des opérations aériennes au sein d’une compagnie privées luxembourgeoise.

Comme le dit Michel Beaupré responsable section UDB du pays Morlaix : « Morlaix est victime du centralisme parisien ! »

Rappelons que le site de Morlaix existe grâce à la volonté des fondateurs de Brit-Air qui avaient comme ambition de créer un outil au service du développement économique de la Bretagne. Air France n’a eu de cesse de vouloir s’accaparer ce joyau extrêmement rentable pour maintenant le détruire. Comme le dit son Président Fondateur Xavier Leclercq « C’est un gâchis ignoble…une opération de destruction jacobine».

Les salariés morlaisiens ne doivent pas payer les pots cassés ! S’il y a transfert, c’est qu’il y a activité !

Les activités de maintenance seront transférées à Clermont Ferrand, les services financiers ressources humaines, direction informatique, qualité sécurité et environnement et planification du personnel navigants seraient transféré à Nantes, le bureau d’étude rejoindrait Paris. Il en va de même pour les activités du simulateur de vol « Icare » il sera de fait délocalisé. C’est inacceptable !

L’UDB demande que ces activités restent à Morlaix et qu’un vaste plan visant à adapter le site à de futures évolutions du secteur aérien soit adopté par l’organe de direction d’Air France donc par l’État Français. Il nous doit bien ça !

Le choix technologique du CRJ, extrêmement énergivore, se révèle quant à lui catastrophique. Cet avion n’est pas utilisé en Europe, alors que le choix de Boeing (avion qui équipe Transavia filiale Low cost d’Air France) devait s’imposer de manière opportune.

L’état Français détient 15% du capital, est donc à même d’imposer des décisions à la compagnie.

Il faut de la tripe politique dans ces moment-là !

Puisque pour les fonderies de Caudan l’intervention du Ministre le Drian a été décisive dans le maintien de l’activité, nous demandons que l’ensemble des élus Breton fasse pression pour que Morlaix ne soit pas reléguée en sous zone économique, quitte à mettre leur démission dans la balance.

L’UDB refuse qu’à l’instar de la fermeture de la Manufacture des tabacs en 2004 aucune solution énergique ne soit trouvée pour le maintien des activités aéronautique à Morlaix.

Pour la section du pays de Morlaix, Michel Beaupré 

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