La Fédération finistérienne de l’Union Démocratique Bretonne a tenu à rendre hommage à une grande dame, Simone de Bollardière, qui nous a quitté dimanche à 98 ans. Il serait impossible de résumer toute sa vie en quelques lignes tant elle est riche. On peut rappeler que dans la droite ligne de l’engagement de son mari, le Général Jacques de Bollardière, compagnon de la Libération, seul général à avoir démissionné pendant la guerre d’Algérie pour protester contre la torture, Simone de Bollardière s’est engagée toute de sa vie. Jacques de Bollardière s’était battu sur place à Mururoa en 1973 contre les essais nucléaires (aux côtés du Quimpérois Gilbert Nicolas), Simone s’est battue contre Plogoff.
Écologistes de longue date, tous les deux s’étaient investis auprès d’Eau et Rivières. Profondément Bretons dans l’âme, ils avaient tous les deux agi pour les écoles Diwan.
Après le décès de son époux en 1986, Simone a continué à militer, en soutenant entre autres la cause du Peuple palestinien, ou en signant en 2000 aux côtés de l’avocate Gisèle Halimi et de l’ancienne résistante Germaine Tillion « l’appel des Douze contre la Torture » afin que l’État condamne les faits de torture pratiquées en Algérie.
Mais elle a aussi agi localement et plusieurs militants UDB se souviennent d’avoir été à ses côtés pour la défense des petites gares, plus particulièrement à Quimperlé et Rosporden.
Oui, Simone de Bollardière méritait bien qu’on lui rende cet hommage.
Christian Pierre, secrétaire fédéral Finistère de l’UDB