Depuis le début du confinement, la langue bretonne est confinée aux réseaux sociaux du service public audiovisuel, à savoir France Bleu Breizh Izel et France 3 Bretagne. Comme beaucoup de Bretonnes et de Bretons nous déplorons cette absence qui s’apparente une nouvelle fois à une discrimination. Le jeudi 16 avril le SNJ-CGT de Radio France publiait un communiqué dénonçant cette situation. Alors que les moyens techniques et humains sont à disposition, et que rien donc n’empêche la diffusion des émissions et des journaux en breton sur les ondes, la direction de la radio n’a pas apporté de réponses claires et précises pendant un mois. Elle a finalement annoncé aux employés le 17 avril que deux journaux matinaux seraient en breton à partir du 27 avril.
À l’instar de ce qui se fait dans d’autres pays comme l’Écosse – où le choix a été au contraire de renforcer l’offre en langue minorisée, en particulier pour les enfants – nous demandons dans un premier temps le retour complet des émissions et journaux en breton comme c’était avant, puis un renforcement de l’offre à destination des enfants. Cela nous rappelle encore une fois qu’il manque en Bretagne un pôle audiovisuel public régional de plein droit et de plein exercice.
Bernard Le Mao, responsable fédéral UDB Finistère