Le Conseil régional de Bretagne a publié une étude sur la pratique et la perception du breton et du gallo dans la population bretonne. Pour l’Union démocratique bretonne, les résultats de cette étude démontrent le besoin d’une politique linguistique plus ambitieuse. Première analyse et propositions de l’UDB pour le gallo.
L’étude commandée par le Conseil régional de Bretagne estime à 190 000 le nombre de locuteurs du gallo. Il est possible que ce chiffre soit plus élevé en réalité car les locuteurs n’utilisent pas tous le terme « gallo ». Le gallo se transmet essentiellement au sein des familles mais reste inconnu pour une grande partie de la population bretonne. Si les statistiques sur l’âge des locuteurs ne laissent pas craindre une disparition du gallo, il est en revanche dommageable que le patrimoine linguistique roman de Bretagne reste méconnu.
L’Union démocratique bretonne appelle à une généralisation de l’initiation au gallo dans les écoles de Haute-Bretagne, et à une revalorisation de la place du gallo dans les médias. La situation sociolinguistique du gallo, les particularités dialectales, ses liens avec l’ensemble roman, pourraient être étudiés dans les modules régionalisés des programmes scolaires (cette mesure est proposée par la région Bretagne dans le cadre du droit à la différenciation). Enfin, les options gallo au collège et au lycée, malmenées lors de la dernière réforme en date, devraient être rétablies dans leurs quotités horaires.