La mise en route des appartements Nexity au Cabellou à l’emplacement de l’ancienne colonie Saint Georges vient illustrer désagréablement ce que nous avons dit à l’UDB à propos des difficultés de logement pour les jeunes travailleurs. La colonie, conçue pour accueillir des enfants de mineurs du Nord, voulue à sa création comme une structure d’accueil sociale par son initiateur, l’abbé Lorent, devient au mois d’avril dernier dans le cadre d’une opération immobilière (après la vente par la fondation des Apprentis d’Auteuil, légataire) un lieu de villégiature ainsi présenté par le promoteur Nexity « Vivre au bord de la mer, c’est comme prolonger les vacances toute l’année : un rêve pour beaucoup et bientôt une réalité pour les quelques privilégiés qui résideront au cœur du Domaine du Cap ! »
Et à en juger par les dires du promoteur, les 26 appartements du 2 pièces au 5 pièces duplex, partent comme des petits pains (il n’en resterait qu’un…). Ceci n’est qu’un exemple des appétits de nantis sur l’immobilier concarnois (et sur l’immobilier littoral) que viennent confirmer les résultats du recensement. On voit très vite ce qui a été construit ces dernières années ; mais ça ne s’arrête pas là. Dans l’immédiat, en emplacement de choix, on peut citer le Pavillon, (28 logements et une confiscation de l’espace vert attenant) en centre-ville. Où cela va-t-il s’arrêter et à quel prix ? Tous ces logements sont hors de portée pour les jeunes travailleurs en recherche d’un logement PROCHE DU LIEU DE TRAVAIL. Bonjour au cercle vicieux « pas de logement pas de travail/pas de travail pas de logement ». C’est ce qui justifie notre revendication d’un statut du résident qui permettrait aux nouveaux accédants de juger de la compatibilité de leur situation avec leur souhait et de limiter l’emprise de visiteurs peu concernés par les affaires de la cité.
La section UDB Bro Konk reste attachée à la situation du logement en particulier en zone littorale (on peut aussi citer le devenir d’Agrocampus à Beg Meil) mais aussi dans l’arrière pays où les prix grimpent de façon qui pourrait devenir prohibitive pour les jeunes travailleurs désireux de se fixer…
Pour la section, le secrétaire, Paul Guéguéniat