L’Union démocratique bretonne soutien la manifestation prévue le 11 décembre à Guingamp, pour le maintien des services de santé et de chirurgie, et contre toute tentative de faire du site de Guingamp un hôpital de seconde zone. Le parti soutient aussi les rassemblements annoncés pour le 4 décembre, pour la défense de l’hôpital public en général.
Les menaces répétées qui pèsent sur l’hôpital de Guingamp touchent la population du pays à la fois dans son droit d’accès aux soins et dans son droit à disposer de services publics sur le territoire. C’est le droit fondamental à vivre au pays qui est in fine remis en cause par la menace permanente du démantèlement du service public de santé.
On observe d’ailleurs que la restructuration des intercommunalités sous la forme de la communauté d’agglomération Paimpol-Guingamp, imposée d’en haut par les services de l’État, n’apporte aucune sécurité quant au maintien des services publics essentiels sur le territoire. La course à la taille ou au nombre ne se fait pas au bénéfice des habitant·e·s et ne stimule pas la solidarité entre territoires.
Plus généralement, la crise profonde de l’hôpital public qui est le résultat de politiques successives de l’État central à finalité purement comptable, depuis la mise en place de la tarification à l’activité (T2A) en 2007, la suppression de lits par dizaines de milliers et l’imposition jusqu’en 2021 d’un numerus clausus sur la formation de personnels médicaux.
Or, l’hôpital public et notamment ses services d’urgence sont devenus souvent la seule solution, le passage obligé pour une prise en charge médicale des patients, y compris aux heures d’ouverture des cabinets de médecine libérale. À Guingamp comme ailleurs, la revalorisation salariale dans les hôpitaux publics, pour redonner de l’attractivité à ces métiers, n’est pas une revendication catégorielle, c’est une nécessité vitale pour toute la société.
L’UDB manifestera pour la protection d’un hôpital essentiel au territoire et pour une politique de santé renouvelée, mieux financée, plus attentive aux attentes des salarié·e·s comme de la population.
Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne