L’UDB du pays de Lorient présente son programme municipal

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La section UDB du pays de Lorient présente son programme municipal intitulé Lorient : d’une ville d’État à une ville bretonne.

Pourquoi les municipales ?

Qu’est-ce qu’une commune à l’époque de la mondialisation ? C’est un repère, une balise, un attachement, bref un « chez soi ». Pourtant, alors que le monde devrait s’enrichir de sa diversité, nous constatons au contraire qu’il s’uniformise. Nos communes se banalisent, elles ne se distinguent plus les unes des autres : on y trouve les mêmes magasins qu’ailleurs, le même urbanisme, les mêmes politiques de transport, la même logique centralisée qu’ailleurs. Seul le patrimoine historique permet aujourd’hui de distinguer une ville par rapport à une autre tant le rouleau compresseur du formatage est puissant.

Tous les 6 ans, à l’occasion des élections municipales, les citoyens sont appelés aux urnes pour définir ce à quoi ils aspirent à l’avenir pour leurs communes. Le pays de Lorient n’échappe pas à cette règle et l’Union démocratique bretonne (UDB), parti breton de gauche, autonomiste et écologiste, est toujours partie prenante de ce débat en Bretagne. Ces élections sont l’occasion de dire « stop » à la dé-politisation de nos villes, à ce laissez-faire permanent.

En réponse au centralisme du pouvoir et de la pensée, nous opposerons le foisonnement. Nous souhaitons multiplier les centres et les façons d’habiter notre territoire, le pays de Lorient. Nous ferons vivre la devise européenne : unis dans la diversité. La société lorientaise mérite un vrai projet politique.

L’Histoire de Lorient

La ville de Lorient est née par la volonté d’un roi, Louis XIV, ou plutôt celle de son Intendant, Jean-Baptiste Colbert. Cette ville qui prit fait et cause pour la Révolution française a paradoxalement vécu son apogée à son commencement, en 1666. Plus de 350 ans plus tard, l’historien lorientais René Estienne décrit Lorient comme « une ville en chantier et une ville de chantiers ». Toutefois, en ce début du XXIème siècle, on peine encore à comprendre quelle est l’ambition de notre ville et de son pays proche ? Qui est-elle ? Que veut-elle devenir ?

Jusqu’à son existence même, Lorient semble n’avoir été, durant toute son histoire que le jouet de volontés extérieures. Son nom est hérité de la Compagnie des Indes, plus précisément au premier navire construit par la dite Compagnie : le soleil d’Orient. Au départ, ce n’est qu’un chantier naval au confluent du Scorff et du Blavet. Par la suite, la ville s’étend sur la lande du Faouedic et grossit très vite du fait du caractère monopolistique de la compagnie des Indes. Ouverte sur le monde, la ville de Lorient a prospéré, éclipsant des villes bien plus anciennes comme Plœmeur, Hennebont ou Pont-Scorff. Mais l’historien Philippe Hadrère définit malgré tout la Compagnie des Indes comme étant « la chose du roi ». Lorient n’est donc pas, au départ, une émanation des Bretons.

Au 19ème siècle, bien après la chute de la Compagnie des Indes, une lutte interne fait rage entre les notables de Lorient qui rêvent de refaire le port de commerce au Faouedic et quelques modernistes qui s’allient avec l’État pour penser ce qui deviendra Naval Group aujourd’hui (ex-DCNS), autrement dit l’une des places stratégiques de l’armée française. Lorient, ville d’État, reste une ville d’État.

Plus tard vint la Seconde Guerre Mondiale, un autre épisode marquant de l’histoire lorientaise. En 1941, les Allemands décident de s’établir à Keroman car ils estiment que le lieu est stratégique, au cœur de la côte Atlantique et donc une position à tenir dans la bataille de l’Atlantique. L’amiral Donitz qui signera la reddition résidait à Kernével, en face de l’actuelle base des sous-marins, celle qui valut à Lorient d’être bombardée par les forces alliées. La ville est dès lors considérée comme « morte pour la France ». À nouveau, les habitants n’ont fait que subir des décisions qui n’émanaient pas d’eux. Et alors que la reconstruction aurait pu laisser une page blanche pour leur imagination, l’État a maintenu son emprise sur la ville par l’intermédiaire de l’armée qui a contribué à faire vivre Lorient pendant plusieurs décennies. La ville a donc « ressuscité », mais la dépendance à l’armée et donc à l’État était telle que lorsque la grande muette a réduit sa toile dans les années 90, Lorient a du accuser un nouveau coup dur économique.

Deux éléments structurant de l’économie lorientaise contre-disent cependant l’affirmation selon laquelle la vie lorientaise n’aurait été qu’une suite de décisions venues d’ailleurs. D’abord la naissance du port de pêche de Keroman en 1927. Même si ce port moderne s’est construit au détriment de Groix ou d’Etel, dans une logique de centralisation, il est une des rares activités à avoir perduré jusqu’à aujourd’hui et à irriguer l’économie du bassin lorientais. Enfin, l’Université Bretagne Sud qui s’est installée grâce aux fonds européens durant la décennie où les militaires quittaient la ville et qui a donné l’occasion à la ville de communiquer sur le fait qu’elle « rebondissait » toujours. Enfin, l’industrie, notamment automobile, a permis au pays de Lorient de ne pas sombrer. Mais là encore, les capitaux étant souvent extérieurs, la désindustrialisation française a plongé la ville dans des périodes difficiles et certaines entreprises ne doivent leur maintien sur le territoire lorientais qu’à la mobilisation populaire, syndicale et politique.

On conçoit dès lors l’importance pour Lorient d’imaginer une économie qui vient du territoire, endogène, qui ne soit pas hors sol. Il s’agit pour Lorient de faire corps avec la Bretagne. Et pour cela, il faut que la ville y trouve sa place. Mais avant donc de poser la question de ce que nous voulons que soit le pays de Lorient, il est nécessaire de s’interroger sur ce qu’est la ville.

Portrait de la ville-centre

À l’instar de Lanester, sa voisine, la ville de Lorient est restée plutôt ouvrière. La population qui y vit n’est pas, en moyenne, très aisée et le taux de chômage (réel) y est élevé. Paradoxalement, le logement, notamment à l’achat, n’y est pas facile du fait de la pression immobilière en Bretagne sud. La proximité du littoral explique une inflation immobilière déraisonnée et déraisonnable qui repousse les plus jeunes hors du cœur de l’agglomération où se concentrent pourtant les emplois. À cela, il faut ajouter la présence d’une université depuis 1995 qui a pu contribuer – peut-être à la marge – à augmenter les loyers puisque le nombre de personnes à rechercher un logement dans le parc privé a, de fait, augmenté.

Depuis quelques années, les responsables politiques ont misé sur une stratégie touristique et événementielle, avec notamment le pôle nautisme. Excepté durant quelques semaines où l’Interceltique prend le pas, le marketing territorial de la ville de Lorient est tourné autour de cette idée de la « course au grand large », d’une ville maritime qui, pourtant, tourne de plus en plus le dos à la mer. Cette stratégie est selon nous à double tranchant : certes, la voile de compétition implique de la haute technologie et de la recherche donc de la richesse réelle, mais la volonté de développement d’un tourisme, sur le modèle de ce qui se fait dans le Golfe du Morbihan, nous paraît une erreur. D’abord parce qu’il n’y a pas « d’industrie touristique ». Le tourisme doit être, selon nous, un « plus » et pas le pilier sur lequel doit reposer notre économie car une fois encore, l’économie de la ville de Lorient dépendrait de capitaux extérieurs pour exister.

Face au poids du centralisme français, mais aussi des métropoles bretonnes de Rennes et de Nantes, Lorient doit pourtant se différencier et trouver sa place en Bretagne. Nous proposons de nous appuyer sur le festival interceltique pour définir une ambition non seulement ancrée en Bretagne et non délocalisable, mais également tournée vers le monde. Le « FIL » rythme en effet la vie des habitants. Nombreux sont ceux qui n’en ratent aucune édition et le nombre de bénévoles témoignent de l’engouement qu’il suscite. Nous pensons néanmoins qu’il est largement sous-utilisé et qu’il pourrait être un fil rouge pour le développement de Lorient. Non pas dans une démarche commerciale, mais au contraire de sincère solidarité avec les autres cultures celtiques.

Si Lorient veut réellement devenir « la capitale de l’Interceltie », alors il est temps de s’en donner les moyens car aujourd’hui, objectivement, ce titre est usurpé ! De même qu’il est de plus en plus clair que « la ville aux cinq ports » tourne le dos à la plupart d’entre eux, on est en droit de s’interroger sur cette auto-dénomination pour une ville qui peine à reconnaître sa dimension bretonne d’une part, qui n’est connectée à aucune capitale européenne si ce n’est Paris et qui n’entretient aucune relation économique ou presque ni avec l’Écosse, ni avec l’Irlande, le Pays de Galles, la Cornouailles, l’île de Man, la Galice ou les Asturies. Il y a là des pistes de réflexion que nous entendons emprunter.

Ce fil rouge doit s’accompagner d’un accroissement de la qualité de vie des habitants. Nous voulons améliorer ce qui existe, c’est-à-dire notre ville. Or, de Cardiff à Dublin en passant par Édimbourg, c’est la verdure qui domine. Chez nous, à Lorient, c’est le béton ! À chaque nouvel aménagement, on déracine des arbres pour minéraliser des places qui sont ensuite décorées par des végétaux dans des pots. Quoi de plus absurde ? Cette réputation de la ville-centre dessert l’ensemble des communes alentours alors qu’elles sont souvent beaucoup moins bétonnées que Lorient.

À l’image de ces arbres en pot, nos politiques publiques semblent déracinées. Nous voulons au contraire faire corps avec la société lorientaise et la laisser exprimer sa créativité, dans le respect d’un projet de société défini collectivement par les urnes.

1. Gouvernance

  • Partager les pouvoirs

La démocratie suppose le partage des pouvoirs. Aussi bien verticalement qu’horizontalement. Ne pouvant définir les règles électorales, nous souhaitons malgré tout fixer des règles permettant d’assurer une bonne écoute au sein des conseils municipaux, mais aussi de l’agglomération. D’abord en respectant l’opposition, la minorité. Mais aussi en respectant les différents groupes de la majorité. L’UDB souhaite qu’aucun groupe de la majorité ne puisse à lui tout seul avoir la majorité absolue dans les communes.

  • Expérimenter les conseils citoyens partout

À ce sujet, c’est Lanester qui tient le haut du pavé. Depuis de nombreuses années, la municipalité a choisi de laisser un petit pouvoir à ses quartiers. À Lorient, seuls les quartiers dits « populaires » disposent de conseils citoyens leur permettant de relayer leurs demandes à la mairie. Les mairies ne doivent pas se contenter d’écouter certains quartiers et pas d’autres. Les habitants des quartiers doivent pouvoir s’auto-organiser. Les mairies doivent s’engager à faire se rencontrer les habitants, sans pour autant « chapeauter » les initiatives.

  • Expérimenter des zones de gratuité

Les zones de gratuité ont mauvaise presse. Pourtant, elles permettent le réemploi de matériels anciens aussi bien par les personnes pauvres que par ceux qui refusent la surconsommation. Nous souhaitons encadrer des zones de gratuité dans les lieux centraux en complémentarité des recycleries qui jouxtent les déchetteries.

  • Généraliser l’open data et promouvoir l’usage des logiciels libres

L’UDB est opposée à la privatisation des données publiques. Nous nous engagerons donc à la mise à disposition gratuites des données concernant la ville. Excepté les données sensibles et dans le respect de la vie privée des citoyens, les données complètes des études commandées seront mises en ligne afin de garantir la transparence et leur usage par de petits entrepreneurs. L’UDB refuse de contracter avec des multinationales du web et préfère doter les services de logiciels libres ce qui – pour ne rien gâcher – permettra des économies substantielles.

  • Multiplier les services à la personne

L’accès « simplifié » aux services se traduit souvent par une réduction du personnel. Nous souhaitons maintenir le personnel public et étendre les horaires d’accueil un peu plus tard dans la soirée pour ceux qui ne peuvent s’y rendre durant la journée. Par ailleurs, nous proposerons des services à coûts modestes permettant à tous d’accéder aux possibilités de notre commune. En guise d’exemple, nous souhaitons mettre en place 4 mois par an un service de collecte de végétaux et de tonte pour éviter d’engorger les déchetteries avec la circulation. Ces services devront être très pratiques et aider au maximum au bien-être de la population.

  • Gérer la question des temps dans la ville

On a l’habitude de penser que les élus gèrent l’espace. Ils gèrent aussi le temps. Un travail sur la nuit a débuté à Lorient que nous souhaitons poursuivre. Le temps, c’est aussi la question des transports publics, de leur vitesse, de leurs amplitudes horaires. C’est la question du dimanche en ville. C’est vérifier si nos services publics sont ouverts au « bon » moment.

  • Articuler un projet ville-agglo

Lorient ville-centre de l’agglomération ne se pense qu’à l’échelle de la commune. La dimension agglomération doit également irriguer le projet. Et pour cela, la nouvelle génération d’élu(e)s qui va arriver des deux côtés du Scorff est mûre pour construire des synergies, des cohérences, des coopérations entre Lorient et Lanester, deux villes qui, ensemble, peuvent peser fort dans les orientations, qui peuvent inventer des complémentarités.

2. Social

  • Assurer le « zéro personnes à la rue »

Aussi bien en ce qui concerne les SDF que les réfugiés, l’agglomération doit s’engager dans une démarche de logement des plus fragiles. L’UDB refuse de laisser des personnes dormir dans la rue et militera pour qu’un accueil digne soit offert à tous. La question des femmes battues et de leurs enfants fait aussi régulièrement les gros titres. Parfois, les aider suppose des outils pratiques et notamment des lieux d’accueil le temps que les conjoints violents soient mis hors d’état de nuire. Une telle structure a existé à Lorient et a été fermée faute de subventions.

  • Réfléchir à l’implantation des HLM

Il n’est pas rare que des personnes en difficulté soient envoyées dans les zones rurales du pays de Lorient. Pour peu qu’elles ne disposent pas de moyens de locomotion, celles-ci se retrouvent isolées. Il est nécessaire que chaque implantation de HLM soit associée à une offre de transport à proximité ou, mieux, d’une offre commerciale.

  • Renforcer la place des jeunes dans les quartiers

Dans le cadre d’un projet avec des chercheurs rennais, des projets sont en cours sur deux quartiers de la ville pour renforcer la place des jeunes et leur pouvoir d’agir. Les points positifs de ces expériences devront être pérennisés et amplifiés. Il faut faire confiance aux jeunes pour prendre en main une partie de la vie sociale d’un quartier. Il faut aussi que les enjeux de la jeunesse irrigue plus les travaux de la ville et de l’agglomération.

  • Améliorer l’accessibilité handicapée

En suivant les prérogatives pratiques du maire de Langoelan, Yann Jondot, l’UDB souhaite améliorer la condition des personnes en situation de handicap sur l’agglomération. On ne peut pas accepter que ces personnes soient obligées de rouler sur la voirie parce que les trottoirs sont encombrés ou trop étroits.

  • Améliorer l’offre médicale

Le pays de Lorient, comme beaucoup d’autres, fait face à une pénurie de médecins et de spécialistes. Les élu(e)s de l’UDB chercheront à garantir un meilleur service aux usagers pour pallier aux délais.

3. Urbanisme / Logement

  • Mener une politique de quartiers autonomes

L’UDB souhaite mener une politique des centres. Nous engagerons donc une politique urbanistique ambitieuse qui soit polycentrique. Il y a encore une vingtaine d’années, tous les quartiers étaient dotés de commerces de proximité. Aujourd’hui, on a éloigné les centres commerciaux, les commerces… Inutile dans ces conditions de s’étonner de l’accroissement du trafic routier. Nombreuses sont en effet les personnes, âgées ou non, à ne pas pouvoir se déplacer. Nous entendons donc recréer des vies de quartier. Car nos quartiers sont des villages !

  • Participer à la rénovation de l’ancien

Aujourd’hui, en France, la rénovation coûte souvent plus cher que la construction neuve. Cet état de fait favorise les promoteurs. L’agglomération de Lorient doit modifier cette logique. En s’inspirant d’un dispositif londonien, l’UDB souhaite faire financer par la ville les travaux de rénovation, notamment énergétique, des petits propriétaires en échange d’une location à loyer modéré durant la durée du remboursement.

  • Imaginer une charte architecturale

Ville détruite et reconstruite, Lorient est connue pour son architecture. Pour un nouvel arrivant, cela paraît paradoxal, mais les strates se mesurent chez nous en décades ! Or, ces dernières années, la banalisation de l’architecture est manifeste. Comme partout ailleurs dans l’agglomération, les immeubles sans aucune identité, sans aucune logique, ni aucune intégration se multiplient. Nous souhaitons donc lancer une réflexion sur l’architecture dans le pays de Lorient car l’architecture est une des facettes de notre identité collective.

  • Embellir la ville

Il suffit parfois d’un rien pour rendre un bâtiment moins morne ! L’UDB propose de continuer la politique de colorisation de certaines façades de maisons et d’y ajouter un programme de fresques urbaines (sur commandes publiques), notamment sur les HLM. Cela permettrait en outre de valoriser les artistes locaux.

  • Revendiquer un statut de résidents

Le statut de résidents est un sujet épineux. Mais l’UDB y est favorable, en particulier pour l’île de Groix dont le taux de résidents secondaires dépasse les 50 %. Le statut de résidents ne consiste pas à exproprier les habitants disposant d’un pied-à-terre, mais à privilégier ceux qui vivent à l’année sur ceux qui n’y passent que quelques jours par an. Nous souhaitons également fixer un taux maximum de résidences secondaires.

  • Relier Lorient Nord à la ville

Après avoir imaginé des équipements attractifs autour du centre-ville (Hopital, Théâtre, Stade, Centre aquatique…), après avoir rénové Kervénanec sud, après avoir tourné la gare vers le centre-ville, le temps est venu de s’occuper de Lorient Nord. Les quartiers du Nord de la voie ferrée ont besoin d’être mieux reliés aux autres quartiers de la ville. Ces quartiers ont besoins d’investissements forts. Pour le quartier de Bois du Château, un projet ANRU est en cours. Mais il faut aller au-delà, en rénovant les outils sportifs autour de Keryado par exemple.

4. Transport

  • Casser le système en étoile du transport en commun

Fidèle à une tradition bien française, le système de transport en commun lorientais reste trop centralisé. Nous souhaitons réfléchir à une agglomération faites de différents pôles autour de Locmiquélic, Hennebont, Lorient-Lanester, Plœmeur, Pont-Scorff. L’objectif est de créer des centralités afin de faire en sorte que le système de transport soit moins en étoile.

  • Mener une réflexion sur un tramway

Il y a 10 ans, le maire sortant de Lorient, Norbert Métairie, rejetait l’idée d’un tramway. À cette occasion, il disait à la presse que « peut-être que dans dix ans, les transports collectifs plus lourds, type tramway, auront évolué. Cela coûtera peut être aussi moins cher. Ça pourra changer la donne. » Les 10 ans sont passés et nous réclamons des études pour un tel chantier structurant, à l’heure où il est urgent de modifier nos façons de nous déplacer en ville. De 1901 à 1937, Lorient disposait d’un tramway. Et aujourd’hui, cela ne serait plus possible ? Force est de constater que l’autobus n’est pas le moyen de transport privilégié par la population. À l’inverse, l’expérience montre que les bateaux-bus et tramways sont une rupture dans le quotidien. Ils attirent des catégories socio-professionnelles qui n’utilisent pas le bus s’ils ont une voiture. La question du tramway doit se penser en complément du réseau triskell. Certains quartiers sont en effet relativement « enclavés » sans l’usage de la voiture (exemple à Lorient : Le Ter, le quartier de la base des sous-marins, Keroman, Le Plénéno…). Transport lourd, le tramway doit s’imaginer en cœur d’agglomération sur plusieurs communes. Une ou deux lignes seraient nécessaires dans les 20 prochaines années.

  • Sécuriser et multiplier les parcours vélo

De par sa taille, la ville de Lorient se prête plutôt bien aux déplacements doux. L’usage du vélo se développe, mais force est de constater que les parcours restent parfois dangereux et méritent d’être sécurisés. Nous souhaitons travailler au partage de la voirie entre véhicules lourds et déplacements doux.

  • Réduire les déplacements urbains motorisés

La vie des quartiers s’est compliquée du fait de la multiplication des voitures. Nombreux sont ceux qui déplorent le fait de ne plus voir d’enfants jouer dans les rues, devant leurs maisons. Comment le pourraient-ils quand la circulation dans les quartiers a explosé ? Toujours dans l’idée de rendre les quartiers plus autonomes, l’UDB travaillera à la réduction du parc automobile avec comme objectif idéal de se rapprocher d’une voiture par ménage dans les centres urbains. Précisons que l’UDB ne souhaite en aucune façon interdire l’usage de l’automobile, juste réduire la dépendance à celle-ci. L’UDB inscrit sa réflexion dans la multimodalité (comprenant aussi l’usage du TER, notamment dans les communes d’Hennebont, Lanester et Gestel).

  • Désengorger la quatre-voies et la pénétrante

Depuis 10 ans, la circulation a considérablement augmenté, faisant de Lorient une ville embouteillée matin et soir aux heures de bureau notamment. Pour réduire l’usage de la voiture, il faut imaginer de nouvelles connexions entre les communes du territoire, en créant plus de parking-relais, en imaginant de nouvelles connexions entre les communes proches (ex : Hennebont-Lochrist, Larmor-Plage-Plœmeur) et en favorisant les transversales, sans passer par la ville-centre. Il nous faut travailler sur les déplacements des habitants afin de leur proposer une offre répondant au mieux à leurs besoins.

  • Réfléchir à la réhabilitation d’anciennes gares

La multimodalité suppose de réfléchir à toutes les opportunités de développement des transports alternatifs à l’automobile. Le pays de Lorient dispose d’un certain nombre de voies de chemin de fer et de gares abandonnées qui sont autant d’opportunités de développement à venir. Nous missionnerons l’AUDELOR sur une vaste étude déplacements.

5. Culture

  • Mieux valoriser les équipements de quartier

De nombreuses salles (théâtre de la Chimère ou Plateau des 4 vents par ex) proposent des spectacles de qualité, mais leur programmation est trop souvent mal connue des habitants. Afin de développer le théâtre et la culture populaire, nous voulons ouvrir des plages horaires dans les grands équipements pour de petites troupes locales ou des groupes locaux (ex : pourquoi le bagad de Lorient ne pourrait-il pas se produire au Grand Théâtre ?). Au lieu de concentrer nos investissements sur les « joyaux » de la commune, nous ferons vivre les équipements de proximité et c’est cette créativité qui sera montée en puissance grâce aux équipements plus importants. Nous ne souhaitons plus que le Grand Théâtre soit uniquement le réceptacle d’une Culture venant d’en haut, imposée à la population comme si nous étions nous-mêmes incapables de produire ! Pour nous, le rôle des pouvoirs publics n’est pas d’encourager des pratiques élitistes mais de faire vivre la diversité culturelle du territoire.

  • Créer une maison de la culture bretonne / Ti ar Vro

Alors que Lorient s’est autoproclamée « Capitale de l’Interceltie », le pays de Lorient ne dispose même pas d’un outil dont nombre d’autres territoires se sont dotés à savoir un « Ti ar Vro », une maison de pays consacrée à la culture bretonne et fédérant les associations qui le souhaitent. En complémentarité d’Amzer Nevez à Plœmeur, ce Ti ar Vro doit pouvoir devenir un lieu de vie. L’UDB souhaite accompagner politiquement et financièrement cette maison de la culture bretonne.

  • Soutenir une politique associative ambitieuse

L’un des enjeux majeurs de cette mandature sera de renouer le contact avec les associations de la ville. Nous nous engageons à maintenir un lieu public pour que les associations puissent se rencontrer et surtout se réunir. L’avenir de la Cité Allende doit être envisagé sereinement, en lien avec les associations, sans vendre aux promoteurs un lieu central. De même, la salle de Cosmao Dumanoir mérite une vraie réflexion car il manque des salles de spectacles pour les associations dans le pays de Lorient.

6. Langue bretonne

  • Officialiser la langue bretonne

Nous souhaitons avancer autant que possible sur la promotion de la langue bretonne. L’UDB revendique un statut de langue officielle pour le breton, elle se doit donc d’appliquer ces exigences au niveau local. Notre objectif est d’atteindre le niveau 2 de la Charte Ya d’ar brezhoneg pour toutes les communes d’ici la fin du mandat et le niveau 3 pour certaines d’entre elles. L’UDB militera pour que des éléments précis soient adoptés par les communes dans lesquelles elle siégera (livrets de famille bilingue, possibilité de répondre en breton, installer des panneaux et plaques de rues bilingues…).

  • Former le personnel des mairies à la langue bretonne

Qu’il s’agisse des fonctionnaires territoriaux ou des ATSEM, nous estimons que les villes de l’agglomération doivent faire beaucoup plus en matière de promotion de la langue bretonne. Dernière langue celtique du continent, celle-ci est dans un état grave et sa survie ne tient essentiellement qu’au militantisme de certaines familles et associations. Les pouvoirs publics se doivent donc de les accompagner davantage. L’étude sociolinguistique commandée par la Région Bretagne en novembre 2018 prouve que la population dans son ensemble y est très favorable. Nous souhaitons donc ouvrir des formations de breton pour les personnels volontaires et ce sur plusieurs niveaux. Nous proposerons également la possibilité pour eux d’être formés à l’apprentissage de cette langue sur 6 mois, toujours sur la base du volontariat.

  • Rendre audible et visible le breton

Une langue vivante est une langue présente dans l’environnement. Nous refusons la patrimonialisation du breton. Nous souhaitons augmenter la signalétique publique en breton, mais aussi développer une signalétique sonore, notamment dans les transports en commun.

  • Travailler sur la toponymie

Les noms de lieux en breton disparaissent petit à petit, à mesure que se perd la langue. Plusieurs études toponymiques sont aujourd’hui rangées dans les cartons de la mairie et ne sont pas utilisées. Nous souhaitons remettre en valeur les noms de lieux bretons et cesser la débretonnisation des lieux. La banalisation des noms de rues, des programmes immobiliers est telle qu’on se demande ce qui suivra ? Bientôt, nous vivrons en pleine bataille navale : « J’habite en C8, et toi ? ». L’UDB le refuse comme elle refuse également la multiplication des anglicismes qui ne font que banaliser toujours plus les villes du monde entier.

  • Réclamer un cursus « Langue bretonne » à l’université

L’avenir de l’UBS est incertain. Pour l’UDB, le site est pourtant crucial pour l’agglomération car il offre une possibilité pour ceux qui n’ont pas le budget pour des études à Brest, Rennes ou Nantes de se former localement. Nous souhaitons donc multiplier les échanges entre l’administration de l’UBS et les différentes mairies afin que l’université soit pleinement intégrée à la vie locale. Parmi les filières d’avenir dont nous souhaitons parler plus spécifiquement, la langue bretonne nous paraît importante. D’une part parce qu’il existe des débouchés professionnels, notamment dans l’enseignement, d’autre part parce que nous estimons que l’université doit assurer une vie intellectuelle en breton et plus largement pour la Bretagne (Histoire, géographie, sociologie). Nous élaborerons des pistes afin qu’un cursus puisse se faire en langue bretonne, soit en propre, soit en partenariat avec l’université de Rennes et/ou de Brest.

  • Garantir le maintien du réseau Diwan

L’UDB s’engage à garantir le maintien de l’école Diwan dans le quartier du Manio à Lorient. L’école nécessite également quelques travaux et nous souhaitons les assumer. Par ailleurs, l’agglomération réfléchira en partenariat avec le réseau et l’office public de la langue bretonne à favoriser l’implantation de nouveaux sites, en plus de Lorient et Riantec, dans l’agglomération.

  • Ouvrir de nouveaux sites bilingues

L’UDB souhaite développer toujours plus le réseau des écoles publiques, l’idéal étant d’atteindre une école bilingue par quartier. L’offre de breton doit s’étendre au maximum aux familles qui souhaitent inscrire leurs enfants en breton. L’objectif est de pouvoir assurer une continuité entre la maternelle (et même la petite enfance) et le lycée (et même l’université). Moins de 300 élèves sont scolarisés en breton dans le pays de Lorient. Nous souhaitons doubler ce chiffre et passer à 600 ce qui correspondrait à 10 % des élèves environ.

7. Patrimoine

  • Créer un musée de l’histoire de la ville de Lorient

Serpent de mer politique, l’idée du rapatriement du musée de la Compagnie des Indes de Port-Louis à Lorient fait grincer des dents. Pourtant, deux musées cohabitent en réalité dans la citadelle de Port-Louis. Le musée de la Compagnie des Indes et le musée de la Marine (musée national). Or, la compagnie des Indes, même si elle est née à Blavet (Port-Louis), c’est l’Histoire de Lorient ! La ville devrait donc avoir son propre musée de la ville. L’UDB souhaite donc réfléchir au rapatriement du musée de la Compagnie des Indes et l’augmenter d’un fonds plus conséquent pour poursuivre le travail muséographique de la ville-centre. Le musée de la Marine en revanche resterait à Port-Louis. Pour la ville de Port-Louis, ce ne serait pas forcément une perte car cela permettrait d’accueillir plus souvent d’autres expositions temporaires qui, jusqu’alors étaient difficiles à organiser. L’agglomération s’engagera à multiplier les partenariats et les échanges afin que la citadelle reste l’un des lieux touristiques les plus emblématiques du pays de Lorient.

  • Valoriser le petit patrimoine

Lorient est une ville qui a été détruite durant la Seconde Guerre Mondiale. Aussi, elle n’est pas connue pour abriter beaucoup de patrimoine ancien. Pourtant, il existe des traces de notre passé qu’il serait opportun de faire ressurgir. La remarque est la même pour les villes alentours dont certaines ont une histoire beaucoup plus ancienne.

  • Faire connaître l’Histoire de Bretagne

Le pays de Lorient a été, au moins autant que la Basse-Normandie, touché par la guerre. Pourtant, alors que les Normands ont su valoriser les lieux emblématiques du débarquement, l’agglomération de Lorient a du mal à proposer une véritable offre touristique intelligente. Pourtant, de nombreux habitants sont friands de l’Histoire de leur ville et la compétence existe. Il appartient aux pouvoirs publics de l’exploiter. Nous souhaitons aussi mettre davantage l’accent sur l’Histoire bretonne, notamment à Hennebont. Noms de rue, statues, valorisation patrimoniale, la Bretagne a aussi des personnages à faire connaître ! La glorification des généraux ne nous convient pas.

8. Environnement

  • Végétaliser nos villes

La réputation de la ville de Lorient en Bretagne est d’être une ville-béton. Pourtant, il y fait bon vivre. Cette étiquette collée sur la ville-centre vient probablement des politiques qui n’ont cessé de minéraliser Lorient alors que dans le même temps, les citoyens réclament plus de « Nature ». L’UDB souhaite donc végétaliser fortement le pays de Lorient. Pas en se contentant de multiplier les pelouses, mais plutôt, conjointement avec le service des espaces verts, en proposant une réelle politique végétale, en utilisant les différentes essences locales permettant à la biodiversité de se régénérer au maximum. Par ailleurs, nous souhaitons également offrir de petits parcs urbains dans certaines dents creuses de la ville. Pourquoi pas sur la place St Louis qui ne parvient pas à trouver son rôle ? Le futur parc de Bodélio semble aller dans la bonne direction. Végétaliser est aussi un moyen efficace de réduire les effets du réchauffement climatique en rafraîchissant l’atmosphère.

  • Bannir les pesticides

L’UDB souhaite une ville zéro-phyto. A l’instar de la commune de Langouët qui a récemment abandonné l’usage de tous les pesticides, nous réclamons une agglomération débarrassée des intrants chimiques. Cette politique sera également portée à l’échelle de l’agglomération.

  • Lancer une étude sur la pollution de l’air à Lorient

Le port de commerce est une chance pour notre ville. Hélas, les marchandises qui y transitent ne sont pas franchement de qualité. Les tourteaux de soja (OGM qui plus est !) destinés à l’alimentation animale sont aussi source de problèmes de santé. On sait aussi que les allergies sont assez développées. Nous souhaitons donc assurer à nos concitoyens un air respirable en prenant les mesures qu’il faut pour réduire la pollution.

  • Généraliser le bio local dans toutes les cantines

Lorient fait partie des villes où les cantines bio dans les écoles ont été testées il y a déjà plusieurs décennies. Ce travail est le fruit – entre autres – du travail des élus UDB qu’ont été Joël Guégan, Christian Guyonvarc’h puis Yann Syz. Nous souhaitons pousser la réflexion dans toute l’agglomération. De même, nous voulons faire en sorte de relocaliser au maximum l’approvisionnement car l’alimentation des villes génère trop de transports. À Lanester, l’UDB travaille avec EELV sur l’idée d’une ceinture maraîchère avec un projet alimentaire territorial. Lutter contre le gaspillage alimentaire devra également être un objectif des cantines scolaires.

  • Expérimenter les composteurs

Les poubelles vertes ne sont pas une franche réussite dans l’agglomération. En lieu et place de ces poubelles, nous souhaitons expérimenter l’usage de composteurs dans les quartiers résidentiels. Ces composteurs seraient gérés conjointement entre les services municipaux et certains habitants ayant suivi une formation.

  • Consigner et réduire des déchets

Les municipalités doivent mener un combat politique contre les emballages plastiques en contractualisant avec les producteurs de l’agroalimentaire et de la grande distribution. L’UDB souhaite également expérimenter le principe de la « consigne », source d’emplois non délocalisables.

9. Économie

  • Reconstruire les liens avec l’université

Lorient a la chance de posséder une université et nous devons nous battre bec et ongles pour la conserver. Aussi, nous devons multiplier l’influence de l’université sur notre ville et faire corps avec elle. Le pays de Lorient a plus que jamais besoin de maintenir sa jeunesse sur le territoire et de former les cadres de la société à venir.

  • Rendre la gestion du port de pêche à ses usagers

L’UDB n’apprécie pas les sociétés d’économie mixte dont la gestion est trop opaque. En témoigne le sort réservé aux 11 dockers du port de pêche qui ont été licenciés du jour au lendemain et remplacés par une vingtaine d’intérimaires. Cette situation, cachée aux Lorientais, a eu des conséquences négatives sur le bilan du port et poussé les tonnages à partir vers les ports du Finistère. Au-delà de cette question de gouvernance, en ces temps d’incertitudes liées au Brexit, l’agglomération doit être aux côtés des marins et des dockers pour leur assurer du soutien. Sans la pêche, Lorient perdra ce qui fait un des marqueurs les plus importants de son identité. La municipalité s’engagera pour créer davantage de lien entre le port et les résidents lorientais. Elle cherchera également à construire une offre économique pour les artisans pêcheurs.

  • Penser l’avenir du port de commerce

Il est anormal que la municipalité ne puisse avoir son mot à dire dans l’avenir de son port. En lien avec la CCIM qui gère le port et avec le Conseil régional qui le possède, nous souhaitons participer à la définition de la stratégie portuaire, en lien avec les autres ports bretons, dont Nantes-Saint-Nazaire.

  • Spécialiser les destinations de l’aéroport

Aujourd’hui, on est en droit de se demander quel est l’intérêt de l’aéroport de Lorient ? L’UDB réclame à l’échelle de la Bretagne un schéma aéroportuaire car elle ne comprend pas le laissez-faire libéral des plate-formes aéroportuaires. Plutôt que de chercher à joindre un « hub » parisien, l’UDB du pays de Lorient estime qu’il serait préférable de spécialiser l’aéroport dans les destinations dites « celtiques » puisqu’il paraît que Lorient est la capitale de l’Interceltie ! Les habitants d’Écosse, du Pays de Galles, d’Irlande aimeraient sûrement visiter la Bretagne et vice-versa. Au lieu de cela, ils sont souvent obligés de passer par Paris pour venir en Bretagne ce qui est stupide de tous les points de vue. Se spécialiser dans ces destinations permettraient en outre de générer des relations économiques sur l’Arc Atlantique.

  • Travailler sur l’implantation des entreprises

Pourquoi un Scorvipontain irait-il au centre-ville de Lorient ? Comme beaucoup d’autres villes moyennes, le centre de Lorient semble de plus en plus délaissé par les habitants. La faute notamment au développement des centres commerciaux en périphérie de ville qui ont éloigné les magasins utiles pour la population. Mais en éloignant les centres d’achat, on a de fait multiplié les déplacements. Le résultat, c’est aussi que les centres sont grignotés par des assurances et des banques qui maintiennent des prix de foncier haut pour les petits commerces qui voudraient s’implanter. Nous devons être plus directifs sur les implantations, quitte à préempter.

10. Énergie

  • Renforcer la lutte contre les gaspillages énergétiques

L’énergie la moins polluante, c’est celle que l’on ne consomme pas. Fidèle à ce slogan, l’UDB cherchera à réduire au maximum la consommation d’eau, d’électricité, de chauffage.

  • Atteindre l’autonomie énergétique des bâtiments publics

Que ce soit avec des chaudières à bois ou avec des panneaux solaires, l’agglomération doit investir dans des moyens de productions locales d’énergie avec comme objectif ultime l’auto-suffisance des bâtiments publics.

  • Recréer des haies bocagères dans l’agglomération

À partir des années 60, la mécanisation de l’agriculture a détruit des milliers de kilomètres de linéaires bocagers. Cette destruction a continué jusqu’à aujourd’hui même si quelques politiques publiques tendent à essayer d’enrayer le phénomène. En cassant les talus, le risque d’inondation s’est accentué et nos villes sont régulièrement soumises à un trop d’eau. Qui plus est, les talus protégeaient aussi les cultures du vent et abritaient faune et flore, les arbres servant aussi de bois de chauffage. Replanter des talus permettrait de pallier ces problèmes, mais aussi de réimaginer une connexion entre zones urbaines et rurales dans le pays de Lorient.

Cette base programmatique doit être comprise comme étant la contribution de l’UDB au débat public dans le pays de Lorient, ce sur quoi nous nous engagerons durant le mandat municipal. Ce programme évoluera bien entendu en concertation avec les habitants et servira de base à la négociation avec des partenaires. Il n’est pas exhaustif.

Illustration couverture : Nina Le Bars Kerampran pour Le Peuple breton

Contact UDB Lorient : broanoriant@udb.bzh

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