Le Conseil régional de Bretagne s’inquiète enfin du sort du Cap-Sizun. Hier soir, son président s’est déplacé pour s’exprimer devant les élus de la communauté de communes du Cap-Sizun. Il s’est dit solidaire des habitants de ce territoire et disposé à étudier leurs projets.
L’UDB se réjouit de cette ouverture mais s’étonne de l’enchaînement des évènements : pourquoi le faire seulement aujourd’hui… près de deux mois après avoir fait voter la fermeture du lycée Jean-Moulin, seul et unique lycée du Cap-Sizun, lors de la session du 14 décembre du Conseil régional ?
Une mauvaise décision, cela s’annule. Puisque le Conseil académique de l’éducation nationale (CAEN) qui devait se prononcer sur le dossier le 8 février a dû reporter sa réunion faute de quorum, tout reste possible. La balle reste dans le camp des décideurs politiques et parmi ceux-ci le premier d’entre eux : Monsieur Chesnais-Girard.
Le Cap-Sizun est le territoire le plus périphérique dans une Bretagne qui souffre elle-même du handicap de la périphéricité. Le Cap-Sizun mérite donc toute l’attention de la Région Bretagne et du conseil départemental du Finistère. Car en sacrifiant le Cap-Sizun, la Bretagne se tirerait une balle dans le pied. Comment les intérêts de la Bretagne seront-ils entendus demain à Paris et à Bruxelles si les décideurs rennais décident de sacrifier la pointe occidentale de la Bretagne ?
Refusons la fatalité ! Mobilisons-nous pour sauver le lycée Jean-Moulin de Plouhinec et y développer l’offre de formation en ouvrant des formations innovantes. Faisons du sauvetage du lycée le point de départ d’un plan de soutien à l’activité économique et aux services publics dans le territoire du Cap Sizun, si prometteur, par exemple, pour le développement des énergies renouvelables.