Maternité de Guingamp : relocaliser les décisions

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La maternité de Guingamp a donc obtenu un sursis, un répit, de deux ans… C’est une bonne nouvelle et l’on doit s’en réjouir, pour la population, pour les personnels, pour les élus qui se sont mobilisés. Cette information interroge, cependant, et à plus d’un titre…

Tout d’abord… les problèmes de sécurité sanitaire mis en avant pour expliquer cette décision de fermeture ? Ont-ils soudainement disparu ou n’étaient-ils qu’un prétexte ? Poser la question, c’est y répondre…

A quoi servent ces fameux Groupements Hospitaliers de Territoire censés organiser la solidarité entre les différents établissements pour assurer à tous un égal accès aux soins ? Le GHT7, qui regroupe les hôpitaux de Saint Brieuc, Lannion, Guingamp, Paimpol… ne doit-il pas être utilisé pour régler les problèmes de pénurie de médecins, plutôt que de tout centraliser sur Saint Brieuc ?

Et surtout… quel est ce pays de près de 70 millions d’habitants où le sort d’une maternité dépend du bon vouloir du Président de la République ? Du fait du Prince ? Rappelons à cette occasion que l’ARS de Bretagne n’a de « régionale » que le nom. Son directeur est en quelque sorte un préfet sanitaire, le bras armé du ministère de la santé en « province »… On est très très loin du fameux « pacte girondin »…

L’UDB propose une autre organisation territoriale, afin que la politique de santé en Bretagne soit réellement pilotée par la région. En bref, elle propose de « relocaliser » les décisions. L’ARS deviendrait alors une véritable administration régionale où les élus mais aussi les représentants d’usagers, participeraient comme des acteurs à part entière à la gestion des hôpitaux publics.

En attendant, l’UDB invite chacun à demeurer très vigilant quant à l’avenir de la maternité de Guingamp, la seule qui subsiste sur le territoire de notre Communauté d’Agglomération GP3A…

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