Parti autonomiste de gauche et écologiste, l’Union Démocratique Bretonne (UDB) revendique l’émancipation et le rapprochement des peuples dans une société européenne, solidaire et durable. Elle ne se retrouve donc pleinement dans aucune candidature à la présidentielle 2017 et s’inquiète fortement de la montée des nationalismes autoritaires. Consultés, ses militants ont décidé à une large majorité qu’aucune consigne de vote ne sera donnée pour le premier tour. L’UDB analysera et s’exprimera au soir du premier tour mais donne dès maintenant rendez-vous aux électeurs pour le troisième tour de ces élections, c’est-à-dire la bataille des législatives, celle qui peut encore changer nos vies.
L’Union démocratique bretonne constate que le problème du centralisme a été totalement occulté dans la campagne de l’élection présidentielle française. La question de la décentralisation, grand raté du quinquennat de François Hollande, est restée sous le tapis. Pour l’Union démocratique bretonne, il s’agit pourtant d’une question essentielle. En pleine crise démocratique, avec des élus «nationaux» donnant souvent un exemple déplorable, rapprocher le pouvoir du peuple et encourager l’autonomie devraient être des priorités. Dans ces circonstances, l’Union démocratique bretonne ne donnera pas de consigne de vote au premier tour pour un-e des candidat-es à l’élection présidentielle.
Les institutions de la Cinquième République sont à bout. L’élection présidentielle transforme la démocratie en une partie de tiercé où le jeu des sondages prend la place du débat d’idée et de la confrontation des projets. Il est grand temps de transformer les institutions, de mettre fin au centralisme et au monarchisme inscrits au coeur de la Constitution, pour reconstruire la démocratie à partir des territoires.
Ce projet fédéraliste est le meilleur antidote à la menace de l’extrême-droite. A-t-on bien conscience du risque de voir un jour un parti d’extrême-droite prendre le contrôle d’institutions aussi hiérarchisées et centralisées que celles de la Cinquième république ? Il n’y a pas, en France, de contre-pouvoirs comparables à ceux qui permettent aux États-Unis de limiter le pouvoir de Donald Trump.
Nous ne nous faisons aucune illusion sur la volonté des favoris des sondages de transformer la République pour y introduire le respect de la diversité, l’autonomie locale et régionale ou l’égalité réelle entre les territoires. Aussi, quel que soit le président élu, il importera de se mobiliser aux élections législatives et de faire élire des candidats fédéralistes, capables de défendre à l’Assemblée nationale une réforme profonde des institutions.