L’occasion de faire la réforme d’ensemble du système de santé que tout le monde attendait démarre mal. Au lieu d’une grande ambition réformatrice annoncée, le risque est grand d’un texte technocratique dans la mesure où de nombreuses dispositions sont renvoyées à des ordonnances. La méthode pose question alors même que le besoin de concertation et de débat démocratique s’exprime chaque jour.
Si le projet de loi prend justement en compte le déficit de personnel médical et le caractère incontournable des nouvelles technologies dans le domaine de la santé, il est pour le reste consacré essentiellement à l’organisation des soins, et ignore complètement les aspects de prévention et de promotion de la santé, priorité première d’une stratégie nationale en la matière. Le Gouvernement prendra-t-il ses responsabilités ou compte-t-il,encore une fois, sur les collectivités pour pallier ce déficit ?
Les personnes les plus vulnérables sont oubliées : rien sur l’accès à la santé des personnes en situation de précarité ! Rien concernant les personnes en situation de handicap qui rencontrent de nombreux obstacles dans leur parcours de soins, malgré les alertes répétées des associations locales et nationales !
L’UDB du pays de Brest insiste sur la nécessité urgente de réduire l’inégalité territoriale d’accès à la santé et au système de soins, de prendre en compte les besoins spécifiques des citoyens éloignés des offres de santé pour des raisons de précarité ou de handicap, de relancer, dans la confiance, la concertation avec les élus locaux, et de rétablir les conseils d’administration des hôpitaux incluant la présence de droit des maires.
Pour l’UDB du pays de Brest
Anne-Marie Kervern