Professeurs bilingues français-breton : le rectorat ne respecte pas l’accord État-Région !

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Le rectorat de l’académie de Rennes, en la personne de Mme Armande Le Pellec-Muller, a décidé d’ouvrir seulement seize postes de professeurs bilingues français-breton au concours de l’enseignement public de premier degré.

L’Union démocratique bretonne dénonce cette décision qui ne respecte même pas les termes de l’accord passé entre l’État et la Région. Celui-ci fixait en effet un taux minimum de 15 % de postes de professeurs bilingues (17 % en moyenne depuis 2015), avec un objectif de 20 % en 2020. Or, ces seize postes ne représentent que 13,5 % de l’ensemble !

Pourtant, la demande est bien réelle et les besoins pour la rentrée 2019-2020 sont de vingt-neuf postes. L’inquiétude demeure d’autre part sur le nombre de postes qui seront ouverts à destination de l’enseignement privé et de la filière par immersion Diwan.

La situation dans le second degré n’est pas meilleure, avec seulement deux postes ouverts dans l’enseignement public et trois pour le privé et Diwan. C’est famélique, alors que les besoins sont grands.

Cette décision de la part de la rectrice n’est, hélas, pas le premier coup qu’elle porte à l’enseignement bilingue. Mme Armande Le Pellec-Muller s’est déjà illustrée dans sa carrière en Alsace en 2013, où elle œuvrait à la réduction du nombre d’heures en allemand, suscitant de vives protestations et des appels à son remplacement auprès du ministère de l’Éducation nationale, qui a d’ailleurs été obtenu.

Dans un contexte où les Bretons se montrent plus que jamais attachés à l’enseignement de la langue bretonne (73 % des personnes sondées demandent plus d’enseignement du breton à l’école dans la dernière étude sociolinguistique commandée par la Région l’an dernier), l’UDB exige a minima le respect de l’accord signé entre l’État et la Région et en appelle à la mobilisation des Bretonnes et des Bretons pour assurer l’avenir de la transmission des langues de Bretagne ! Et si, pour cela, il faut passer par le remplacement de la rectrice comme en Alsace, exigeons-le !

L’Union démocratique bretonne propose que la Région exerce une nouvelle compétence « politique linguistique », incluant la possibilité d’élaborer des schémas de développement prescriptifs pour les services publics en Bretagne, et d’expérimenter deux innovations majeures en matière d’enseignement, le statut public régional, d’une part, et la pratique de l’immersion dans les classes de l’Éducation nationale, d’autre part.

Trefina Kerrain, Pierre-Emmanuel Marais, Victor Gallou
Porte-paroles de l’UDB

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