Le week-end dernier, plusieurs communes littorales, tant sur la côte nord que sur la côté sud de Bretagne, ont été peinturlurées de pourcentages associés à des nombres, ces derniers évoquant le taux et le nombre de résidences secondaires. Si le procédé est critiquable, l’UDB comprend en revanche l’exaspération face à ce problème des logements secondaires dans des communes où parfois plus de 50 % – et jusqu’à 80 % – du parc immobilier n’est habité qu’une partie de l’année alors que de nombreuses personnes peinent à se loger.
Régulièrement, des articles évoquent le marché de la résidence secondaire comme si la pratique était normale. L’UDB dénonce la politique dite de « résidentialisation » acceptée par plusieurs communes bretonnes car elle sous-entend qu’il y aurait des territoires productifs et d’autres récréatifs. Or, depuis sa création, l’UDB prône le vivre, travailler et décider au pays. Pour le parti, la priorité doit donc être donnée à ceux qui résident à l’année dans une commune.
Consciente que de nombreuses résidences secondaires étaient le fait de Bretons se réinstallant pour leur retraite, une étude européenne réalisée par Le Peuple breton en 2015 concluait que « derrière la question de la résidence secondaire se trouve un autre problème : celui du départ et de l’incapacité de ces territoires à retenir leur population ». Quand il devient impossible de se loger du fait de tarifs immobiliers irrationnels, il est normal que la colère monte. L’UDB réclame une réflexion sur un « statut de résidents », à commencer sur les îles, ainsi qu’un plafonnement du taux de résidences secondaires à 25 % par commune. Elle réclame également, dans certaines communes touristiques, un encadrement de la pratique du AirBNB.
Pour l’Union démocratique bretonne,
Gael Briand