Sept licences dispensées sur le site universitaire de Lorient, six relevant de la fac de science, une du département de Lettres, langues, sciences humaines et sociales… mais toujours aucune place faite au breton ! Alors qu’à peine relancée, l’option breton proposée par l’université de Nantes est déjà pleine pour la rentrée prochaine, alors que la demande sociale explose partout en Bretagne*, alors que la langue bretonne est pourvoyeuse d’emplois, l’université Bretagne Sud continue de l’ignorer.
L’UDB regrette la vision néolibérale qui prime dans le domaine de l’enseignement supérieur. Les universités se spécialisent afin de se démarquer, mais l’UBS persiste à considérer que le breton est inutile. Pourtant, l’ensemble des écoles bilingues et immersives du pays de Lorient scolarisaient plus de 1600 élèves à la rentrée de septembre 2021, de la maternelle à la terminale, sur 50 groupes scolaires différents. Certains de ces jeunes brittophones aspirent à poursuivre leur enseignement du breton dans le supérieur et au niveau local. Hélas, 100 % des professeurs de breton du Morbihan sont formés dans les autres départements bretons, faute d’offre à l’UBS.
L’UBS est attachée à la proximité. Elle a un rôle social à jouer, celui de proposer une offre universitaire aux jeunes qui voudraient rester au pays. L’absence de certaines filières sur les deux sites de Vannes et Lorient pousse ces jeunes à rejoindre Brest, Rennes et Nantes… ou à cesser leurs études faute d’en avoir les moyens. La langue bretonne pourrait en faire rester !
UDB Lorient – An Oriant
* en 2018, l’étude sociolinguistique commandée par la Région Bretagne indiquait que 30 % des non-locuteurs auraient voulu parler breton dans le Morbihan.