« Vous défendez les langues régionales ? Prouvez-le ! »

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La proposition de loi du député Paul Molac pour la sauvegarde et la promotion des langues « régionales » a été étudiée avant-hier en commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Les députés LREM ont vidé le texte de sa substance : plus rien sur l’enseignement (à la demande de Jean-Michel Blanquer) et rien sur les signes diacritiques. Plus que trois articles sur les neuf proposés.

Nous sommes très déçus et en colère de voir une nouvelle fois l’obstruction d’une majorité gouvernementale face à ce sujet primordial. Même la promesse de l’inscription du « Ñ » semble lointaine et incertaine alors que la proposition de loi de Paul Molac permettrait une sécurité juridique à ce sujet. Sur l’enseignement, le projet de loi proposait de généraliser sur certains territoires la proposition d’enseignement de la langue régionale, de sécuriser les expériences d’immersion dans l’enseignement public et de financer les écoles associatives telles que Diwan. Supprimés.

Nous avons contacté depuis quelques semaines tous les députés bretons des cinq départements pour leur demander d’apporter publiquement leur soutien à Paul Molac. Seule Sandrine Le Feur, députée de Morlaix, a pour le moment répondu par voie de presse qu’elle ne le ferait pas. Pourtant l’urgence est là, il s’agit bien de la survie de nos langues. Les députés de la majorité ont donc l’occasion de prouver qu’ils sont d’abord et avant tout les représentants du peuple. Qui les empêche de peaufiner et renforcer la loi, en « vrais » défenseurs des langues régionales qu’ils prétendent être ? Il n’est pas trop tard pour adopter un texte ambitieux, le 13 février prochain, pour à terme aller vers la co-officialité de la langue bretonne, comme le propose l’UDB… Mais pour y parvenir, la mobilisation de toutes et tous est nécessaire.

Pierre-Emmanuel Marais, porte-parole de l’Union démocratique bretonne

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